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REQUALIFICATION DU CENTRE BOURG

DE SAINT-GERAND-LE-PUY

Etude urbaine de requalification du centre-bourg de Saint Gérand-le-Puy :

 

SUPERFICIE COMMUNE : 19 549 230 m2

SUPERFICIE ZONE D’ETUDE : 49 500 m2

MAITRISE D’OUVRAGE : Municipalité de Saint Gérand-le-Puy

COMITE DE PILOTAGE : Élus, Services de l’État, Services du Conseil Départemental

ENCADRANT DE L’ETUDE : La SEAu (Société d’équipement de l’Auvergne) & Boris Bouchet Architectes.

 

ETUDE: 

Saint Gérand-le-Puy est une commune de la région Auvergne Rhône-Alpes et du département de l’Allier. Elle regroupe 1 025 habitants (2014). Son territoire est structuré par la traversée de la RN7 qui relie Paris à Lyon. La commune s’inscrit dans un réseau urbain de trois autres communes qui gravitent autour d’elle de manière triangulaire : Varenne-sur-Allier, Lapalisse & Saint-Germain-des-Fosses.

 

Le bourg qui s’est développé à postériori de la RN7, voit son évolution contrariée par cet axe routier.  Le centre historique avec l’église est fondé sur une colline, en retrait de l’actuelle route, au sud. Le bourg continue de se développer le long de la nationale dans un deuxième temps, pour enfin se répandre de l’autre côté, au nord de l’axe routier.  Enfin, les constructions contemporaines regroupées sous forme de lotissement,  se développent en périphérie du bourg.

La RN7 fait polémique car elle divise physiquement et programmatiquement le village en deux. Les habitations qui se sont majoritairement et historiquement développées au sud de l’axe routier, ne sont pas en lien direct avec les infrastructures publiques (Ecole primaire, salle polyvalente municipale et marie) qui sont de l’autre côté de la route, au Nord. Un problème pour les habitants qui s’inquiètent pour la sécurité des enfants qui traversent la route plusieurs fois par jour. Mais la question de la RN7 suscite d’autres questionnements. Bien qu’elle soit une contrainte dans le parcours urbain, elle est un atout commercial et marchand. La RN7 autrement appelée «route des vacances» est comme son nom l’indique la route que les vacanciers empruntent pour descendre dans le sud. Un flux de population que le village captait en partie en son centre, en lui offrant des commerces de restauration. Aujourd’hui cette attraction de Saint Gérand est moins évidente et le village peine à offrir une image à ses commerces, et des espaces publics de qualité à ses habitants.  Le village ne parvient pas à systématiquement arrêter le flux de personnes dans ses commerces. Une déviation de cette route  au NORD  du bourg est prévue. Sa réalisation sanctionnerait sévèrement les commerces existants.

 

La commune connait depuis quelques années une  crainte sur le devenir du village et le maintien de la population en son sein. Cette perte de population provient de deux problèmes majeurs : Un problème d’attractivité économique décrit précédemment et un problème d’habitat vieillissant et vétuste qui ne répond plus aux modes d’habiter ruraux, contemporain. Si nous nous intéressons au centre-bourg, nous pouvons voir que plusieurs constructions sont délabrées voire en état de ruine. Ces maisons de village à étage se trouvent dans une partie du tissu urbain historique dense. Elles n’offrent que peu de fois un jardin ou une cour extérieure. Leurs aménagements intérieurs ne correspondent plus aux personnes âgées qui y vivent et les néo-ruraux ne bénéficient pas d’un jardin, qui est le critère indéniable, décidant d’un retour à la campagne. Par conséquence beaucoup de ces constructions sont en vente. Localisées au centre du village, le coût de rénovation ou réhabilitation est trop onéreux. Les nouveaux habitants se tournent donc vers l’offre des maisons individuelles en dehors du village.

Enfin la perte de population s’explique par la baisse de commodités de transport en communs avec des horaires modifiés et réduits. Ce phénomène rend les trajets des habitants dans les aires urbaines alentours plus difficiles. Ils s’y déplacent pour  y trouver des services non présent à Saint Gérand (cabinets médiaux spécialisés, infrastructures administratifs et autres). Les trajets devenant de plus en plus contraignant à un certain âge, ils préfèrent déménager. 

LE TERRITOIRE ENVIRONNANT DE SAINT GERAND-LE-PUY

VUE AERIENNE DU BOURG _ UNE EXPANSION EN TROIS TEMPS

ZONE MAJORITAIREMENT CONSTITUEE

DE MAISON DE VILLAGE

ZONE MAJORITAIREMENT CONSTITUEE

DE MAISON DE "MAITRES"

ZONE MAJORITAIREMENT PAVILLONNAIRE

PLAN MASSE DU CENTRE BOURG

VUE CAVALIERE SUR LE CENTRE BOURG & LES DEUX ZONES DE PROJETS CIBLEES

LA RUE DU COMMERCE UN AXE STRUCTURANT HISTORIQUE DU BOURG

PROJETS: 

 

De manière à répondre au manque de qualité d’espace urbain, de clarté visuelle des commerces et de qualité architecturale du logement pour garder les habitants et inciter de nouvelles venues dans le bourg. 

La mairie a fait appel à la SEAu (Société d’équipement de l’Auvergne) et l’agence Boris Bouchet Architectes pour répondre à ces problèmes. La mairie compte aussi sur la participation citoyenne des Saint-Gérandais pour qu’ils puissent ensemble, projeter une vision du bourg à court et long terme.

Face aux problèmes et enjeux, l’agence cible deux zones qui montrent un fort potentiel de projet.

Leur requalification impacterait directement l'attractivité humaine et économique du village. Les deux zones sont : la place centrale du bourg, "la place du poids publique et un ilot particulièrement dense et vieillissant au coeur du bourg.

L'îlot en particulier est dense et la rue qui le traverse est étroite. Plusieurs habitations sont inoccupées et vétustes. La démarche est par conséquent la démolition. Un acte réfléchi et étudié suivant une grille d’analyse édifiée à postériori, nous informant de l’état du bâtiment, son occupation et d’autres précisions. Suivant le croisement de ces différentes analyses, des bâtiments sont ciblés comme étant favorables à un projet de rénovation, de réhabilitation ou de démolition. 

 

L’enjeu est dans le cas de la démolition, d’offrir un jardin à une habitation voisine qui n’en aurait pas. Un acte qui vise a apporter une qualité d’espace extérieur à une habitation enclavée, avec peu d’ensoleillement ou sans jardin et qui par ce changement, peut attirer de nouveaux acquéreurs. 

Dans un autre cas, la démolition permet de créer du logement neuf, accessible aux personnes à mobilité réduite, avec un extérieur et une qualité architecturale en accord avec les modes d’habiter contemporains. 

La dernière possibilité de la démolition est d’envisager la création d’espaces publics ou de stationnements. Un sujet problématique récurrent dans les milieux ruraux et au coeur des souhaits des habitants. 

 

Un cas a été choisi. Un haut bâtiment de deux étages, en coeur d’îlot. Il borde la rue Pierdon qui coupe l’îlot en deux. Ce bâtiment appartient à une entreprise qui préparait et vendait de la viande avant que la partie boutique côté route du commerce ne ferme. Actuellement la partie en rez-de-chaussée est une petite cour  intérieure couverte servant de stockage. Les deux étages supérieurs sont laissés à l’abandon et se détériorent au fur et à mesure que passe le temps. Pour ce cas la démolotion n’est pas envisagée car le bâtiment est dans sa globalité en bon état. La démolition engendrerait un surcoût qui n’est pas négligeable. Nous choisissons alors de proposer de délocaliser  l’activité dans un lieu plus propice à cette activité. Le projet se construit dans l’hypothèse où la partie acquéreur rachèterait le bâtiment ainsi que la cour intérieure  (appartenant actuellement à la parcelle voisine). Le rachat de la cour permet de créer un jardin pour un logement en rez-de-chaussée et de créer des ouvertures en façade, côté cour pour les logements sur les étages. 

 

Le bâtiment initialement en forme de L s’oriente autour de la cour intérieure créée. Les chambres et les salles d’eau se situent dans l’aile SUD et les espaces de séjour et cuisne dans l’aile NORD.

 

Le projet propose d’ouvrir les deux façades côté cour de manière à créer un lien avec l’extérieur et un apport de lumière conséquent. Une structure en bois est créée contre la façade  côté cour, orientée SUD-OUEST pour créer un espace extérieur aux logements en R+1 et R+2. Cet espace de terrasse vient en continuité de la cuisine et de l’espace de séjour. La structure est recouverte d’un filtre de bois qui atténue le vis à vis avec les jardins voisins et fait office de filtre solaire pour rendre agréable l’utilisation de cet espace en période estivale. Ce filtre en bois est muni de parties pliantes pour créer une ouverture totale du dispositif. Ce procédé file le long de l’autre façade orientée OUEST, protégeant efficacement cette façade des rayons rasants du couché de soleil. Le prologement du dispositif crée une unité architecturale de la réhabilitation extérieure du bâtiment.

 

Pour ma part, je trouve qu’il est important de traiter cet îlot en question, mais aussi de cibler la place centrale du village (Place du poids public) qui est l’élément propice pour conforter et accroitre l’activité des commerces et en créer de nouveaux. Il est évident que le commerce est un élément indéniable du maintien de la population dans le bourg.

Il faut alors pousser la réflexion plus loin, en décidant de créer un lien urbain entre cette place centrale et l’ilot à réhabiliter. Cette reflexion nécessite de repenser la place donnée aux piétons, celle attribuée à la voiture et aux déplacements doux. Il faut reconsidérer les différents types de flux mais aussi le stationnement «existant» jusqu’ici inefficaces. Une série de petites places, squares et jardins publics sont soit oubliés de la scénographie urbaine soit dénaturés. Leur reconsidération  est importante pour  qu’ils puissent retrouver leur place dans le parcours urbain de Saint Gérand. 

Cette requalification répond ainsi au souhait émis par les habitants, de pouvoir se déplacer dans les rues du bourg de manière sécurisée, de retrouver une qualité végétale, du lien social mais surtout du stationnement, sans que celui-ci affecte le paysage urbain.

Le choix pour la place centrale est de proposer un petit objet architectural qui pourrait changer de fonctionnalité suivant le changement d’usage et d’activité. Il pourrait servir de halle pour l’installation d’un marché hebdomadaire mais aussi d’abri pour des événements festifs et autres animations dans le village. Un réel outil de liens social comme les habitants et la mairie le souhaitent. 

 

Aujourd’hui cette place est un terrain vague recouvert de terre battue, de quelques arbres, de toilettes publiques et du monument aux morts. Son usage est réduit à du stationnement anarchique qui mériterait d’être organisé pour optimiser son efficacité et redonner à cette étendue, une qualité d’usage supplémentaire. L’intervention ne vise pas à supprimer ou amoindrir les usages et fonctionnalités déjà existants bien que pauvres, mais bien de les conforter, les affirmer et d’en proposer de nouveaux. 

 

A ce jour le projet reste à l’état d’esquisse et le travail se cantonne à peaufiner l’analyse urbaine et participative des réclamations et visions des habitants restituées lors des expositions et évènements (promenade informative).

LA RUE PIERDON TRAVERSANT L'ILOT DENSE DU PROJET

ETAT INITIAL DU CAS CHOISI

ETAT  PROJET

1

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6

5

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PLAN RDC DU PROJET DE LOGEMENTS 

0

1

2

4 m

1 : Jardin du logement en rez-de-chaussée

2 : Terrasse couverte refermante avec le dispositif de filtre à bois pliant

3 : Cuisine

4 : Salon et salle à manger en liens avec la terrasse couverte

5 : Distribution verticale commune aux logements

6 : Couloir d'entrée avec rangement à manteaux

7 : Toilette et salle demain séparée avec possibilité de les transformer pour une personne à mobilité réduite

8 : Chambre 01

9 : Chambre 02

10 : Chambre 03, suite parentale accessible à une personne à mobilité réduite

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