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REHABILITATION STADE P.MARCOMBES

Réalisée par un perspectiviste 

REQUALIFICATION DU STADE PHILIPPE MARCOMBES CLERMONT-FERRAND :

 

MONTANT DES TRAVAUX : 19.500.000 € HT 

SUPERFICIE : 7 ha (10.000 m2 environ de surface plancher et 30.000 m2 de surfaces sportives)

MAITRISE D’OUVRAGE : Municipalité de Clermont Ferrand

MAITRISE D’OEUVRE : Obras Architectes (Mandataire) - Boris Bouchet Architectes (associés)

 

PROJET:

 

Avec une fréquentation de plus de 140.000 personnes par an, sur un parc d’environ 7 ha, le complexe sportif Philippe Marcombes est depuis sa création en 1922 un élément structurant à l’échelle de l’agglomération Clermontoise.

 

L’objet de sa requalification vise à enrichir la possibilité des usages. Une mutation d’un simple pôle sportif et éducatif en un réel parc urbain de proximité. Sa vocation éducative et sportive est renforcée et son aspect ludique est souhaité. C’est en effet une volonté de permettre aux habitants du quartier et de la ville, de pouvoir jouir de cet espace comme divertissement.

 

Du point de vue compétition sportive, la requalification vise une homologation du terrain de foot en catégorie 1, et du pôle Athlétisme en National. Le projet se compose de 4 pôles : compétition - sportifs associatifs - atelier - pratiques libres et aménagements extérieurs.Enfin le programme comprend essentiellement de la construction neuve, avec une démolition complète des bâtiments et infrastructures existantes. Ce projet donne trois défis à la ville :

 

Premier défi : Comment préserver l’identité de chacune des activités sans perdre l’unité de l’ensemble ?

 

Le respect de l’identité de chaque pôle sportif et de l’unité de l’ensemble passe par un concept formel simple et radical. Un concept architectural mettant en scène l’addition d’un socle robuste et tramé à de légères constructions en bois le surplombant. Le socle est construit en béton de Basalte préfabriqué (ressources locale) de couleurs sombres qui marque une différenciation visuelle et plastique nette entre ses usages intrinsèques et ceux des bâtiments sportifs. Ceux là adoptent un registre architectural autre. Une structure fine en bois (autre ressource locale) peinte de couleur blanche (goudron naturel végétal teinté). L’architecture se veut élégante et sobre tout en exprimant l’unité et l’urbanité du lieu.

 

Le socle en U inscrit dans la pente est l’élément architectural qui fait le lien physique entre chaque activité et usage. D’un point de vue topographique il gère les différences de niveaux qui donnent au site son caractère pentu. Il renforce l’identité du lieu et définit les limites physiques du site. Sa construction périphérique permet de libérer l’aire d’athlétisme à la manière des amphithéâtres d’Epidaure ou de Delphes, archétypes antiques du stade.

 

Les émergences de bois posées sur le socle de manière ponctuelle et singulière, rythment le site et donnent une lecture claire aux activités. Elles s’inscrivent dans une logique de promenade s’articulant autour du stade et de la piste d’athlétisme. Les émergences s’implantent en retrait des rues, on y retrouve la longue ligne des tribunes et des services associés au stade : le bâtiment de la ligue, les tennis couverts et le club-house.

 

Second défi : Comment rayonner sur l’agglomération tout en offrant un parc sportif aux quartiers voisins ?

 

Le projet rayonne à deux échelles selon deux principes : L’équipement s’affirme en même temps comme un élément emblématique de l’agglomération et comme nouveau parc en prolongement du quartier. Le projet a l’ambition de répondre à ces deux échelles.

 

Le nouveau projet du stade Philippe Marcombes est un équipement d’agglomération, à l’échelle de Clermont-Ferrand, emblématique, inédit et d’un caractère exceptionnel. Il est en premier lieu repérable par l’édifice des tennis, qui s’élève dans le paysage urbain, comme un point de repère . Les choix architecturaux sont singuliers, innovants mais avant tout efficaces. L’aspect monumental du socle, la hauteur de la tour des tennis et la vaste étendue arborée sont d’autant d’attraits du projet qui le voue à être une nouvelle figure emblématique de la ville de Clermont-Ferrand, à l’instar de la cathédrale, le théâtre ou la tour de la gare.

 

Cette volonté est induite par la ville au travers du PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable) que l’agence lit attentivement et en propose une vision au travers de sa démonstration architecturale.

 

Extrait des délibérations du Conseil Municipal de Clermont-Ferrand du 27 février 2015 dédié au PADD : « Multiplier les repères urbains, fondateurs de l’identité de la ville et des quartiers, au travers, d’une programmation innovante et mixte à l’ échelle de l’ilot ou du bâtiment (mixité verticale), de la qualité architecturale (bâtiments totem, réinterprétation du patrimoine, etc.), d’espaces publics ludiques et remarquables. » Il serait dommage de ne pas profiter d’un tel investissement pour construire un équipement symbolique, à l’échelle de l’agglomération.

Toutefois, une logique de quartier doit être prise en compte dans le principe de transformation du lieu. Ainsi, la réhabilitation vise à profiter également  à ceux qui sont déjà là. C’est à dire les riverains  qui bénéficient d’un réel équipement public urbain de détente et de loisirs. Pour le quartier, le centre sportif améliore son parcours.  Il offre des promenades arborées, dont certaines sont ouvertes en permanence. Le quartier gagne un vaste parc arboré utilisable au quotidien par les riverains. Une nouvelle fluidité dans les déplacements du quartier avec des traversées qui n’étaient jusque là impossibles : on peut aisément, traverser le parc sportif depuis la rue Cotepet vers la rue Albert Thomas. Une requalification de la rue Paul Doumer redonne au piéton une place plus agréable et sécurisée.  L’entrée principale s’oriente vers le reste de la ville et La rue Albert Thomas devrait, à terme, comme il est suggéré par les concepteurs, devenir une rue apaisée et partagée. Des terrains de pratiques libres (tennis, basket, skatepark etc) sont recréés pour laisser divers sports accessibles à tous.

 

Enfin de manière globale, l’édification des nouveaux bâtiments sont de hauteurs raisonnables et suffisamment en retrait de la route afin de minimiser le vis à vis avec le voisinage. Seul une tour culmine à 28 m de hauteur, regroupant les terrains de tennis couverts sur les étages ainsi que les salles de sports au rez-de-chaussée. Ici le vis à vis est aussi atténué par un recul suffisant avec l’environnement bati, couplé d’un front végétal.

 

Troisième défi : Comment construire autant sans perdre ni la nature, ni les horizons magnifiques ?

 

Le projet part du postulat que la juxtaposition des différents programmes occupe toute la superficie du site. Il est donc incompatible avec le concept fondateur du projet de proposer un parc urbain de grande taille. Il propose donc de libérer le sol en regroupant les programmes, pour permettre l’installation du parc et de créer des vues sur la ville et les lointains. 

Le socle joue un rôle important dans la préservation des espaces verts. En effet à l’inverse d’un bâtiment classique qui consomme de l’espace et produit une toiture. Le socle lui, restitue l’espace qu’il consomme sur sa surface supérieure. Ici il propose une promenade architecturale autour du stade ponctué du parc, des installations sportives et des jardins suspendus. Ces jardins s’organisent le long d’une rampe qui permet l’accès aux cours de tennis et du club house depuis le terrain en contre bas.  Leur agencement en terrasses permet de dégager différents points de vue sur le contexte urbain et  paysager Clermontois : Saint Jacques Montrognon et Charade, Chanturgue et plus loin le Puy de Dôme.

 

Enfin le deuxième élément architectural qui s’évertue à faire prévaloir la nature dans le projet en minimisant la consommation de l’espace est incarné par la tour de tennis. Par ce geste, l’agence fait le choix de regrouper les programmes qui sont similaires. En superposant les salles sportives avec les tennis couverts, une mutualisation des espaces s’opère et libère 3700 m2 de sol, soit l’équivalent des courts couverts. De plus, en superposant les stationnements et les terrains des pratiques libres SUD, les commodités pour les automobilistes sont amplifiées et permet de libérer 3500 m2 de sol. C’est donc en somme 7200 m2, qui sont rendus aux espaces verts, aux aires de jeu et au parc.

 

Le concours est en quelque sorte mon projet d’accueil. Nous sommes trois, il reste deux semaines avant le rendu. J’interviens à la fin de la conception car l’équipe y a déjà beaucoup travaillé deux mois auparavant. 

Le plan masse et l’organisation générale du projet sont dans les grandes lignes actés. Il reste encore du travail de dessin de façade et de plan à caler, et un travail de vérification plus «administratif». 

Ce stage est pour moi ma première réelle immersion professionnelle. Il m’est difficile de comprendre directement comment fonctionne le travail de l’équipe et comment interagir avec mes co-équipiers. Pris par le temps ils ne trouvent pas un moment  d’explication suffisant pour que l’intégration soit évidente.

A force de travail et d’implication je comprends comment fonctionne l’organisation et qu’elle est ma part de liberté dans la conception et leurs attentes à mon égard. Il n’en reste pas moins qu’un bon souvenir des «charrettes» qui crée les liens professionnels et amicaux. Sur le concours j’ai pu travailler sur la tour qui regroupe les tennis couverts, les dojos et le club house ; la partie atelier dédiée à la ville ; le bâtiment de la ligue de football et le parking avec les cours de tennis extérieurs. 

PLAN MASSE DU PROJET

0

30

15

60 m

LE PROJET DANS SON ENSEMBLE

JUXTAPOSITION DU PROGRAMME SANS OPTIMISATION D'ESPACE

LE SOCLE EN BETON DE BASALTE

LES PARCOURS SPORTIF D'UN KILOMETRE

LES DIFFERENTS POINT DE VUE SUR LES LOINTAINS

LA TOUR DE TENNIS, UNE NOUVELLE FIGURE EMBLEMATIQUE DE CLERMONT-FERRAND

L'IMPORTANTE PLACE DE LA NATURE

LES EMERGENCES EN BOIS

VUE PERSPECTIVE _ LE STADE ET LA TOUR DE TENNIS DEPUIS LE BATIMENT DE LA LIGUE

Réalisée par un perspectiviste 

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